CFDT Interco 31/09

21 Mai 2023

Rapport d’activité 2019-2023

Résolution 2023-2027


Rendez-vous avec les Balkans occidentaux

28 Mai 2021

Voici cinq raisons pour lesquelles l’intégration des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro et Serbie) doit se réaliser dans des délais raisonnables.

1. Parce que c’est une promesse

Depuis 20 ans, l’Union européenne a promis une adhésion à ces six pays. Depuis, c’est l’opposition de la France qui bloque la situation. Pour des raisons démagogiques, le président français a brisé cette perspective.

2. Parce que l’élargissement provoque l’approfondissement

Notre fonctionnement est grippé du fait de la clause de l’unanimité. La politique de sécurité et de défense commune est un exemple de politique qui a avancé avec l’élargissement.

3. Parce que la perspective d’intégration encourage les démocrates

L’absence de perspective arrange les nationalistes et affaiblit les démocrates. La Russie et la Chine accentuent leur présence et la Turquie réécrit son récit ottomaniste. Il ne faut pas désespérer cette région sans quoi l’Orbanisation déjà à l’œuvre s’y implantera davantage.

4. Parce que les autres solutions sont dangereuses

Les modifications de frontières sont une manière de sanctuariser le nettoyage ethnique. S’il est évident que l’option a été étudiée au sortir de la guerre, c’est une idée dangereuse favorable aux seuls intérêts ultra nationalistes.

5. Parce que c’est l’occasion de réviser le statu quo hérité des guerres ex-yougoslaves 

L’occasion des vingt-cinq ans des accords de paix de Dayton a été un échec. Nul n’a pris la peine de mettre fin à l’apartheid entre trois parties irréconciliables en Bosnie-Herzégovine. L’inaction européenne pousserait les Américains à se substituer une nouvelle fois à une Europe paralysée. Joe Biden et son secrétaire d’État, Antony Blinken, tous deux familiers de la région et anciens farouches partisans de l’intervention militaire en Bosnie, sont pour une reprise des initiatives.

La crédibilité de l’Union européenne est en jeu. Soit nous pensons qu’une absence de solution encourage le report infini de l’adhésion de ces pays, tolère toutes les rechutes autoritaires et achève notre effacement diplomatique ; soit nous bâtissons une perspective qui permet à ces pays de ne pas dérégler notre processus décisionnel, de consolider leur démocratie et de nous apporter du sang neuf. C’est à nous d’accélérer le rapprochement pour être au rendez-vous. Au sommet des soixante-dix marches de la tour de l’horloge lunaire de Sarajevo, le temps ne suspend pas son vol.

Hugues BERNARD, secrétaire fédéral aux questions européennes

Pour lire l’intégralité du compte-rendu de la visioconférence du City-Group PSE Toulouse Haute-Garonne sur les perspectives européennes d’élargissement aux pays des Balkans occidentaux avec Sébastien Gricourt, directeur de l’Observatoire des Balkans à la Fondation Jean Jaurès qui s’est déroulé le mercredi 21 avril 2021, cliquer sur l’article ci-dessous.


> Inès Ayala : en Europe, nous avons besoin des socialistes français !

10 juillet 2018

Malgré le match de foot, nous étions une belle délégation de la Commission Europe International / City Group PSE pour recevoir Inés Ayala dans la nouvelle cour de la fédération, apprêtée pour l’occasion. Sous les tonnelles, à côté des rosiers symboliques, nous avons pu échanger autour de son expérience de parlementaire européenne du PSOE. Après avoir rencontré les entrepreneurs sociaux au Lab’Oïkos et l’exploitant du système de navigation Egnos au B612 à Montaudran, Inés Ayala a partagé un moment militant à la fédération avant de rejoindre pour l’apéritif quelques socialistes toulousains Place du Capitole.

La victoire audacieuse de Pedro Sanchèz…

Elle a apporté du souffle à l’Espagne et amorcé la remontada des socialistes face à une droite engluée dans les affaires, Podemos qui a vu son image pulvérisée par les contradictions et les scandales et Ciudadanos qui a été entraîné dans la chute de son allié, le Parti Populaire.

Une victoire aussi rendue possible par le travail important d’analyse des défaites passées. Comment le PSOE s’est-il coupé de son électorat et s’est trouvé dépassé par les attentes? Comment les partis alternatifs ont-ils su occuper un espace laissé vacant dans une société en proie à de nombreuses crises et au désarroi de beaucoup d’Espagnols, notamment parmi les plus démunis ? Il a fallu avoir le courage de se remettre en question.

Cela a permis au PSOE d’engager un retour vers les classes populaires et de retravailler son offre politique sur les thématiques majeures comme la santé, le logement, l’éducation, la lutte contre la pauvreté. Il a su aussi reconstruire son unité après les déchirements générés par des primaires difficiles. Un nouvel élan est, enfin, venu de la base, les élus locaux, qui ont joué sans tabou le jeu de la transparence et de la refondation.

Aujourd’hui, Pedro Sanchez dirige un gouvernement socialiste, fort de compétences multiples, ouvert, moderne, et largement féminisé.

Inès note que les gouvernements socialistes ont tous payé, dans les pays du sud, une certaine impuissance des Etats face à la crise financière dévastatrice : en Espagne, au Portugal, en Grèce. Mais qu’aujourd’hui, la gauche y renait formant un axe solide à confirmer. Car l’Europe a besoin des Socialistes !

Les enjeux européens…

Ils sont selon elle multiples. Le brexit qui n’en finit pas de déstabiliser l’ensemble et nous oblige à réaffirmer plus que jamais notre confiance dans l’idéal européen; la crise des migrations -bien sûr- sur laquelle le PSE doit proposer des solutions communes, en phase avec nos valeurs pour faire face à l’urgence mais aussi conduire une véritable analyse globale ; la dérèglementation massive au profit d’une loi du marché toujours plus prégnante ; la question démocratique et la montée des populismes comme en Hongrie ou en Italie. Avec un rempart : les institutions qu’il nous faut savoir défendre contre ceux qui cherchent à les affaiblir mais aussi moderniser pour ne pas qu’elles s’effritent et génèrent de la défiance vis à vis de nos concitoyens. Sans institutions, sans service public et sans politiques volontaires, ce sont les plus fragiles qui n’auront plus de filet.

Les futures élections européennes…

Nous y sommes. Elles se préparent.

Les attentes de nos amis espagnols sont fortes. Ils analysent très bien les contradictions d’E Macron sur l’Europe tel que l’a illustré l’épisode tragique de l’Aquarius : de beaux discours et « en même temps », des actes contradictoires. Comme Inès le dit très bien : « il n’y a pas d’avenir pour un parti sans histoire, sans mémoire, sans arête ».

Les socialistes français et espagnols partagent une part de cette histoire commune, notamment ici à Toulouse, des valeurs, une certaine idée de l’Europe : une Europe qui protège, une Europe qui aide, une Europe qui soutient.

Nos camarades du PSOE nous demandent de redevenir rapidement des interlocuteurs présents en Europe pour reconstruire ensemble un pôle social-démocrate solide qui puisse peser de tout son poids dans les institutions européennes.

Et Inès de conclure sur une adresse à notre intention: « Menez la Renaissance de votre parti jusqu’au bout. En Europe, nous avons besoin des socialistes français ! »

Anne TOUSCHE, secrétaire fédérale International et Mutations globales & Hugues BERNARD, secrétaire fédéral Europe et City-Group


> Dernier espoir pour les migrants

15 juin 2018

Six cent vingt-neuf passagers bloqués au large de Malte.

Alors que le Haut-commissariat pour les réfugiés des Nations-Unies parle d’un impératif humanitaire urgent, les ports italiens et maltais se barricadent.

Pendant ce temps-là, la France se tait et c’est un chef de gouvernement socialiste qui apparaît comme le dernier espoir pour les migrants. En se proposant d’accueillir le navire de sauvetage affrété par l’ONG française SOS-Méditerranée, l’Espagnol Pedro Sanchez sauve l’honneur.

Les migrations ne vont pas cesser. Elles concernent principalement le Sud. Elles atteignent dans une moindre mesure les pays d’Europe. L’explosion des conflits, la montée des inégalités et le changement climatique augmentent le phénomène. On doit agir sur les causes et accueillir les victimes de ces dérèglements.

La question qui nous est posée est simple : l’Union européenne peut-elle accueillir sa part de la misère du monde ? Une position commune en faveur d’un nouveau règlement de Dublin doit en finir avec l’idée que le premier pays d’arrivée du migrant devient responsable ad vitam aeternam de la demande d’asile. On ne peut laisser la Grèce, Malte, l’Italie et l’Espagne gérer seuls le problème.

Les élections du 26 mai 2019 sont une occasion pour défendre une Europe démocratique et ouverte sur le monde. Le moment est venu pour l’Europe de tracer ses propres lignes rouges, de défendre une politique qui soit aussi une affirmation de ses valeurs démocratiques. Les élections au Parlement européen de l’année prochaine doivent être l’occasion de rejeter la haine et de renouer avec l’espoir qui porte la civilisation.


> La ruche socialiste» : c’est parti

13 juin 2018

Dans le cadre de la rénovation, le PS propose une consultation en ligne ouverte aux sympathisants de la gauche. Promesse de campagne d’Oliver Faure, le PS lance sa plateforme numérique avec inscription gratuite et ouverte aux participations des électeurs de toute la gauche. Premier chantier : l’Europe.

Une plateforme ouverte : https://laruchesocialiste.fr

En lançant le chantier Europe, les socialistes français veulent définir une position commune avant le rendez-vous avec leurs partenaires européens. Le texte proposé est soumis aux contributions sur la plateforme en ligne https://laruchesocialiste.fr selon 3 axes :

L’Europe par les Européens : gouvernance, respect de la souveraineté populaire, comment faire l’Europe sans défaire la France ?

L’Europe pour les Européens : la gauche européenne est celle qui fait avancer la coopération qui renforce et la solidarité qui unit, c’est celle des projets et des solutions.

Une Europe forte, puissante, indépendante : comment l’Europe peut-elle se faire respecter ? Comment l’Europe peut-elle écrire de nouvelles  règles pour réguler la mondialisation ?

Un baromètre pour animer la consultation

Pour animer la plateforme, un baromètre de la consultation sera adressé tous les 15 jours aux contributeurs. 20 propositions, choisies par un vote en ligne, seront débattues avec l’équipe nationale et 5 propositions seront inscrites à l’ordre du jour des débats du prochain Conseil National.

Une Boite à idées des prochains chantiers

Cette ruche est aussi une ouverture sur de nombreux autres chantiers, qui seront organisés autour d’un fil conducteur : le parcours d’une vie. Une question vous taraude ? Une perspective vous enthousiasme ? Vous pensez qu’un sujet particulier exige de nouvelles réponses politiques ? Contribuez en toute liberté, en proposant vos idées, de la plus locale à la plus globale, de la plus classique à la plus originale.

La boîte à idées s’ouvre sur les chantiers suivants : Grandir en s’épanouissant ; Vivre pleinement ; Vieillir sereinement ; et S’engager résolument.

Rejoignez la force politique européenne de la gauche

Cette consultation se place dans la perspective d’un programme commun de tous les partis socialistes européens. Le Parti des Socialistes Européens (PSE) qui les fédère existe depuis 1992. Il, fait suite à une confédération fondée en 1973 qui elle-même était l’héritière d’une association fondée en 1953. Le PSE fait campagne sur un même programme depuis les 4 dernières élections européennes (1999, 2004, 2009, 2014). Aucune famille politique ne peut se prévaloir d’une intégration aussi forte. Cette formation socialiste tient une place capitale dans la formation de l’idéal européen et dans la réalisation de l’Union. Cela fait du PSE la seule force de gauche organisée capable de peser sur les décisions européennes et de défendre un agenda de transformation sociale.


> Idées simples pour élection compliquée

31 mars 2017

Militant loyal à mon parti, je reprends ici l’argumentaire que j’utilise auprès des électeurs lors des distributions de tracts de ma section. Ces raisons de voter socialiste s’adressent donc à tout le monde.

1. Benoît Hamon a rassemblé 59% des électeurs de la primaire

Depuis 2002, nous nous sommes organisés pour être présents au second tour. Cela a fonctionné en 2007 et l’essai a été transformé en 2012 avec les primaires. Il n’y a pas d’autre méthode pour légitimer une candidature au-delà des appareils. Pour 2017, Benoît Hamon a été élu et il est impossible de ne pas contribuer à sa réussite.

2. Benoît Hamon est un responsable dont le bilan parle pour lui

Les électeurs préfèrent les politiques qui agissent. L’action du ministre Benoît Hamon en faveur de l’économie sociale et solidaire et au profit des consommateurs a été remarquée. Si l’on ajoute le bilan gouvernemental en faveur de la sécurité sociale professionnelle, du logement et de l’éducation, du redressement des comptes publics ou de maintien de la paix, la gauche a de solides atouts dans cette élection.

3. Fidèle à la tradition socialiste, Benoît Hamon s’engage pour les générations futures

La hausse de l’aide au développement, la réorientation de la politique européenne comme le service public de la petite enfance sont des propositions portées depuis longtemps par les socialistes. Benoît Hamon met en avant des idées nouvelles comme le revenu universel, l’interdiction de perturbateurs endocriniens ou la reconnaissance du syndrome d’épuisement professionnel. Notre candidat est jeune. Il adapte ses réponses, promet de nouvelles protections et prend le virage de l’écologie.

4. Benoît Hamon rassemble face aux menaces extrêmes

Il faut ménager les contours d’une majorité pour demain. Benoît Hamon a réussi l’union avec les écologistes. C’est une étape décisive. La porte est ouverte pour un rassemblement progressiste seul à même de barrer la route aux populismes. Après le Royaume-Uni et les Etats-Unis, nous sommes menacés par l’isolationnisme, le complotisme et le nationalisme. Pour faire face, Benoît Hamon anticipe les regroupements nécessaires.

Le dépassement des clivages peut être une bonne idée. Mais, comme en Allemagne où Martin Schulz a apporté son soutien à Benoît Hamon, cela doit s’établir sur un rapport de forces que seule une élection peut fonder.

5. au premier tour, défendons nos convictions et votons Benoît Hamon

Voter Benoît Hamon, c’est voter socialiste. C’est aussi voter pour une gauche de conviction, pour une gauche qui affirme une ambition réformatrice au profit du plus grand nombre et pour une gauche qui défend l’intérêt général dans une vision de transformation sociale. Personne ne votera à notre place pour la gauche responsable.

Hugues BERNARD, militant de la section Toulouse 2 – Louise Michel


> Tous à Muret le 25 juin 2016

22 juin 2016

Dans le cadre des Cahiers de la présidentielle, la fédération socialiste de Haute-Garonne a publié un exemplaire de L’Avenir n°2209 qui nous invite samedi 25 juin 2016 à 9h00 à l’Ecole Municipale d’Enseignement Artistique Nicolas Dalayrac située 23, rue du Maréchal Lyautey à Muret pour le programme suivant :

– 9:00 : accueil café par la section de Muret
– 9:30 : introduction de la journée par Sébastien VINCINI, premier secrétaire fédéral
– 10:00-12:00 : réunion en parallèle des deux rencontre. La table ronde n° 1 se déroulera dans la salle des répétitions et la table-ronde 2 dans l’auditorium.

Table-ronde 1 – Qui a le pouvoir en Europe ? Quelle influence du président de la République française ? avec Daniel POULENARD, consultant réseau Parcourir et secrétaire de Faisons l’Europe,
Cordula BARZANTNY, professeure de gestion, Michel-Joseph DURAND, président du Mouvement Européen,
Claude MARTOS, membre des villes citoyennes d’Europe et Jacques VONTHRON, Team Europe & Maison de l’Europe de Toulouse Midi-Pyrénées.
Modératreur : Hugues BERNARD, secrétaire fédéral Europe,
Rapporteur : Claire THURIES, membre du City Group PSE Toulouse Haute-Garonne.

Table-ronde 2 – Quel programme pour la gauche européenne ? Quel rassemblement pour construire une Europe démocratique, sociale et économique ? avec Eric ANDRIEU, député européen, Nikos ANDROULAKIS, député européen, Christos ZIAS, président de l’association Horizons Grecs, Nicolas LERON, président du think tank Eurocité.
Modérateur : Sophie Touzet, conseillère municipale de Muret,
Rapporteur : Anne Tousche, secretaire fédérale à la communication.

– 12:00 : rapport de chaque Table-ronde dans l’auditorium,
– 12:45 : conclusion de la matinée par Sébastien VINCINI, premier secrétaire fédéral,
– 13:00 : verre de l’amitié.


> Le front européen

20 juin 2016

Luchon, le 18 juin 2016

Nous nous réunissons pour faire vivre notre engagement pour l’Europe

Notre premier engagement est local et c’est normal. C’est la force du PS. Notre premier niveau d’engagement est à l’échelle de nos préoccupations. Nous sommes tous des militants de nos communes attachées à nos projets et nos élus.

Local, car le Parti socialiste est aussi départementaliste. En Haute-Garonne, nous avons une légitime fierté à défendre un périmètre administratif qui consolide des politiques de solidarité. Ces politiques ont été plébiscitées et notre assemblée départementale est à 87% à gauche depuis son dernier renouvellement.

Local, notre parti est aussi régionaliste. Pas encore dans son organisation, puisque les fédérations départementales sont le dernier échelon vivant entre l’échelon local de la section et l’échelon national de Solférino. Mais, nous sommes de fervents régionalistes attachés à l’histoire du Sud-Ouest, de la Région Midi-Pyrénées et au devenir de celle qui va naître de la fusion des régions de Toulouse et de Montpellier. Nous avons choisi Carole pour gouverner une région de taille à rivaliser avec les plus grandes régions européennes.

Au-delà du local, notre parti est fondamentalement national. C’est notre deuxième niveau d’engagement. Les élections présidentielles et législatives sont celles où nous nous mobilisons le plus car nous savons que Paris concentre les centres de décision qui peuvent changer la donne localement.

Notre troisième niveau d’engagement est européen et internationaliste. Nous sommes des européens car nous savons que l’Europe est l’outil indispensable pour nourrir notre souveraineté. L’urgence est sans doute à une intégration renforcée autour de la zone euro avec de véritables moyens d’intervention ; un budget plus important, un gouvernement, un parlement et une politique économique, pour assurer un contrepoids aux décisions de la BCE. Le Parti des socialistes européens (PSE) est la continuation du PS au niveau continental.

Nous sommes également internationalistes car, depuis Jean Jaurès, notre solidarité a les frontières de l’humanité

Tout militant doit vivre la pluralité de nos engagements. Vous l’avez compris, je vous invite à militer pour l’Europe au sein du City-Group PSE Toulouse Haute-Garonne que j’anime autour d’une équipe motivée.

Nous nous réunissons pour nous rappeler que nous avons surmonté les crises par des initiatives politiques

La politique est décriée. Certains pensent qu’elle ne sert à rien. C’est faux, depuis le 9 mai 1950 jusqu’à aujourd’hui, l’histoire récente parle pour nous, hommes et femmes engagées politiquement. La voie politique est la voie de la solution.

En Haute-Garonne, nous le savons c’est pourquoi nous avons pris l’initiative avons de fêter l’Europe. Aux Tourreilles, à côté de Montréjeau, en 2009, 2011 et 2013 et au Val d’Aran, à Les, en 2011, nous nous sommes retrouvés pour nous rappeler qu’il fallut bien du courage aux pères fondateurs de l’Europe pour imaginer un projet politique fédérateur à un moment où l’Europe était en ruine et où les armes venaient de se taire.

Aujourd’hui encore, il y a urgence à resserrer des liens distendus entre les citoyens européens et l’idée européenne.

Le 9 mai 1950, ce sont le socialiste Jean Monnet, alors Commissaire général au Plan, et le démocrate-chrétien Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères français, qui proposent une nouvelle forme de coopération politique avec la gestion en commun des ressources de charbon et d’acier. Pour la France et l’Allemagne, historiquement rivales, la guerre deviendra « non seulement impensable, mais matériellement impossible ». On retient tous la phrase d’alors, « l’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait ». Le 9 mai 1950 est acte de foi que nos responsables européens seraient bien inspirés de méditer à l’heure où la défiance gagne.

Dans les années 80, c’est au tandem François Mitterrand et Jacques Delors que nous devons le déblocage et la relance de l’Europe avec le maintien du franc dans le système monétaire européen et la réaffirmation de l’unité franco-allemande face à la menace soviétique. L’horizon se dégage alors progressivement et en moins de deux ans, l’Europe est remise sur rails.

Dans les années 1990, l’effondrement du bloc soviétique fait tanguer l’Europe. Mais les pays de l’est souscrivent à la démocratie, aux droits de l’homme et à l’Etat de droit et cela se fait au sein de l’Europe. C’est encore une perspective pour les pays Balkans qui sortent de la guerre de l’ex-Yougoslavie.

C’est évident, l’histoire européenne n’est pas un long fleuve tranquille. Le prochain référendum britannique, le 23 juin, à propos de la sortie de l’Union européenne l’atteste. Au même titre que les divisions actuelles sur l’accueil des migrants ou sur le sort de la Grèce. Sachons rester fermes sur nos convictions et défendre dans tous les cas la solidarité.

Nous nous réunissons parce que nous voulons défendre notre modèle social et débloquer une organisation en panne

Aujourd’hui, nous devons reprendre la perspective du temps long de l’action politique qui s’adresse aux générations futures.

Il y a bien des manières d’être Européen, mais la meilleure façon de faire avancer l’Europe est d’apporter des solutions et de rassembler les énergies pour défendre un système qui regroupe plus de 7% de la population mondiale, environ 25% du Produit intérieur brut (PIB) mondial et finance 50% des dépenses sociales au monde. Cet équilibre qui combine initiative privée et solidarité publique nous est envié dans le monde entier. Il est certes menacé et nous nous positionnons en défense.

Débloquer l’Europe, c’est donc défendre en premier lieu un compromis social-démocrate favorable aux citoyens et aux travailleurs. L’Europe que nous créons n’est pas simplement un marché. C’est une communauté où chaque travailleur a des droits qu’il faut renforcer mais ces droits existent, comme le droit aux congés payés ou la limitation de la durée du temps de travail. Notre combat est de faire en sorte que l’employeur vertueux ne puisse pas être concurrencé par le mauvais et le mauvais par le pire dans une course au moins-disant social.

Les socialistes sont les artisans d’une Europe sociale faite de convergences des politiques sociales comme les salaires minimums (22 des 28 Etats membres disposent d’une législation nationale établissant un salaire minimum par branches), de constitution d’un socle de droits sociaux, de lutte contre le dumping fiscal et salarial. Les socialistes sont également les défenseurs d’une Europe de la puissance publique qui se dote d’un budget supérieur à 1% du PIB, d’un impôt européen sur les sociétés, d’une gouvernance renforcée de la zone euro, d’une ambition industrielle soutenue par une politique d’emprunts.

Nous nous réunissons aussi pour défendre notre territoire au sein de l’Europe : le Sud-Ouest européen

Etre européen, c’est partager des combats communs lorsque l’on partage les mêmes droits. Nous sommes en fraternité de voisinage avec nos camarades espagnols, andorrans, catalans, aragonais et aranais. Nous militons tous pour défendre un Sud-Ouest européen de 23 millions d’habitants et de 8,5 millions d’emplois. Ce territoire n’a pas vocation à être un terminus de l’Europe.

Les priorités qui doivent nous mobiliser pour désenclaver notre territoire sont :

– l’interconnexion des métropoles du Sud-Ouest européen (Bordeaux, Toulouse et Montpellier),
– le désenclavement de l’Andorre, un moyen de renforcer les relations entre la France et l’Espagne et de favoriser l’intégration européenne de l’Andorre,
– une connexion TGV du couloir Méditerranéen (poursuite de la LGV Méditerranée vers Valence),
– la traversée centrale ferroviaire des Pyrénées par l’Aragon,
– la réouverture de la ligne Montréjeau Luchon et la prolongation future de la ligne du Comminges jusqu’au Val d’Aran.

Plusieurs communautés nous rassemblent : les Pyrénées et la culture latine (catalane, occitane, française et castillane).

Une tradition nous honore. La tradition de l’hospitalité pyrénéenne est établie : depuis les chemins de la Retarda, de la retraite des résistants jusqu’à l’accueil des réfugiés. A Luchon, cinquante-deux migrants sont venus du Soudan, d’Afghanistan et d’Irak en provenance de l’enfer de Calais hébergés dans une entente cordiale avec la population. Cette tradition d’hospitalité est à souligner à un moment où l’Europe peine à accueillir un dixième des réfugiés accueillis au Liban et en Jordanie. Cette tradition a valeur d’exemple.

Notre Sud-Ouest européen représente une force faite de valeurs, de détermination, de traditions qui peuvent inspirer de nouvelles coopérations pour développer une plus grande solidarité de part et d’autre des Pyrénées.

Nous nous réunissons enfin pour appeler nos gouvernements à ne plus construire de murs en Europe

L’Europe de la solidarité est celle qui accueille les réfugiés et développe une politique migratoire commune. Aucun dispositif n’arrêtera celui qui fuit son pays pour sauver sa famille, fuir la misère ou défendre des convictions. Développer une défense européenne apportera des moyens à une diplomatie embryonnaire. Le renforcement de la coopération policière, judiciaire et financière est le seul moyen de faire face à la menace terroriste.

Nous appelons les gouvernements à ne plus construire de murs. Les gouvernements européens doivent plutôt travailler ensemble à définir une approche commune fondée sur la solidarité entre les Etats et les peuples concernés pour résoudre la crise des réfugiés.

– une aide humanitaire de l’Europe,
– un partage équitable de l’accueil entre pays,
– des mesures pour protéger Schengen et contre le rétablissement des frontières internes,
– une révision du règlement de Dublin qui prévoit que les réfugiés déposent leur demande d’asile dans le premier pays d’entrée.

C’est pourquoi, à la fin de notre rencontre, nous détruirons le mur qui est symboliquement représenté derrière nous.

Sur de nombreux sujets, notre combat se porte sur le front européen. Il faut y faire preuve du même enthousiasme et de la même volonté quand il s’agit de défendre nos convictions. Travailler au plus près des réalités, raccourcir la distance entre le souhaitable et le possible, sans perdre de vue la dimension de rêve qui s’attachait au projet européen qui demeure la grande aventure et l’œuvre majeure de notre génération.


> L’intersyndicale s’invite au débat européen

31 Mai 2016

Venus à la fédération socialiste de Haute-Garonne pour animer une réunion sur l’Europe, les euro-députés Emanuel Maurel et Virginie Rozière ont mis à profit la première moitié de soirée à écouter les syndicalistes protester contre l’existence de la loi travail. Prétextant que cette loi est une déclinaison des politiques d’austérité européennes, les syndicalistes locaux ont échangé avec les parlementaires en présence du premier secrétaire fédéral.

Nos deux eurodéputés sont membres de la Délégation socialiste française (DSF) au Parlement européen qui se compose de 13 eurodéputés et forme un groupe très homogène face aux positions hyper libérales de la droite européenne. La DSF est animée d’un même objectif, travailler à l’élaboration de politiques européennes de gauche. La droite a gagné les élections européennes. Plutôt que d’acter cet état de fait, certains à gauche tente de faire des majorités avec elle. La DSF s’éloigne de la cogestion et concentre ses efforts sur des majorités avec les verts et la Gauche unitaire européenne et obtient des succès comme sur la traçabilité des minerais. C’est une alliance de la gauche européenne qui a réussi à imposer un texte contraignant pour les entreprises concernant l’importation des minerais provenant des zones de conflits armés. La DSF sollicite le soutien des ONG et des syndicats pour défendre une législation progressiste. Les élus socialistes défendent la lutte contre le dumping fiscal et la création de ressources propres avec fiscalité européenne sur les entreprises. Ces nouvelles ressources pourrait financer un service public européen et des politiques de garanties des système de protection sociale. Les socialistes sont favorables à la création d’un serpent salarial européen sur le modèle du serpent monétaire qui avait précédé l’Euro. 21 pays membres ont l’équivalent d’un SMIC. Cependant, comme pour le domaine fiscal, c’est l’unanimité qui est nécessaire pour avancer dans le domaine social.

Depuis leur élection en 2014, l’Union a connu deux années de crise et de scandale. La crise grecque, le scandale du LuxLeaks qui concerne des rescrits fiscaux produits par l’administration luxembourgeoise pour permettre aux multinationales de bénéficier de taux très faibles d’imposition sur les bénéfices, et l’affaire Volkswagen visant à réduire frauduleusement les émissions polluantes de ses moteurs diesel et essence lors des tests d’homologation.

Emmanuel Maurel, membre de la commission spéciale TAXE sur les pratiques d’optimisation fiscale et rapporteur sur le projet de reporting pays par pays des multinationales demande la traçabilité des bénéfices des multinationales. Tant que cette transparence ne sera pas en place, l’égalité devant l’impôt ne sera pas respectée. La Commission européenne, par la voie de Pierre Moscovici, a fait un premier pas en proposant le reporting pays par pays des multinationales, c’est-à-dire l’obligation pour chacune d’elles de transmettre aux administrations leurs informations fiscales ventilées par pays : chiffre d’affaires, employés sur place, bénéfices avant impôts, impôts acquittés, subventions reçues, etc. Mais ces déclarations resteront confidentielles, et seulement échangées entre États. De l’avis de tous les spécialistes, ces déclarations doivent être rendues publiques. C’est également un impératif pour le contrôle démocratique de l’impôt – un principe inscrit noir sur blanc dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Virginie Rozière a insisté sur son combat en faveur des indications géographiques pour les produits non agricoles. Depuis la loi consommation du 17 mars 2014, des savoirs-faire ancestraux comme la dentelle de Calais, les parapluies d’Aurillac ou les couteaux de Laguiole sont protégés. Pour bénéficier d’un cadre européen, notre eurodéputée mobilise les professionnels et les 23 pays membres qui sont favorables à une telle initiative. Virginie Rozière a également développé son combat en faveur des lanceurs d’alerte et des journalistes qui sont actuellement poursuivis dans certains États-membres au titre de la protection du secret d’affaires. Pour cela notamment, le débat sur ce sujet a suscité émotion et inquiétude au regard de la liberté d’informer. Ces inquiétudes étaient totalement justifiées : la proposition initiale de la Commission européenne était beaucoup trop vague, dangereuse donc, et inacceptable en l’état. Pourtant, un texte sur le secret des affaires demeure nécessaire dans la mesure où les PME représentent les 2/3 des entreprises victimes d’espionnage industriel. Mais il s’agit de trouver un équilibre entre secret, et liberté d’informer. C’est bien parce que la protection des PME est un objectif légitime qu’on ne peut accepter que la protection des secrets d’affaires menace des acteurs qui n’ont rien à voir avec l’espionnage industriel mais qui agissent pour l’intérêt général et l’information du public. La mobilisation du groupe S&D a permis d’obtenir des garanties sans précédent pour les journalistes et les lanceurs d’alerte. Les premiers se trouvent exclus purement et simplement du champ d’application de la directive. Les seconds se voient offrir une protection dès lors qu’ils agissent dans l’intérêt general. La question des lanceurs d’alerte dépasse cependant de loin la question des secrets d’affaires. Même si demain, ils ne pourront plus être poursuivis pour divulgation de secrets d’affaires, ils courront toujours le risque de l’être pour diffamation, vol, recel, violation de secret professionnel, ou autre… Ce sont des personnes qui n’hésitent pas à prendre de grands risques personnels, qui sont des acteurs essentiels de la démocratie. C’est pourquoi Virginie Rozière demande à la Commission européenne de soumettre sans attendre au Parlement européen, un texte général de protection des lanceurs d’alerte.

Emmanuel Maurel a développé son point de vue sur le sujet du commerce international. Dans l’esprit des libéraux, la seule solution pour la relance passerait par le développement des échanges commerciaux. Seulement avec les Etats-Unis, les barrières douanières sont basses et la seule vraie question est celle de la baisse des normes environnementales et sociales. Au début de la négociation, après les élections de 2014, les parlementaires étaient ignorés alors qu’ils avaient le dernier mot pour la ratification. Il a fallu attendre 6 mois pour qu’ils obtiennent via un accès internet aux éléments de négociations. Le gouvernement français et le ministre en charge des négociations, Matthias Fekl, a connu le même problème face au manque de transparence. Pour les Etats-Unis, les indications géographiques et les questions agricoles étaient des points d’achoppement. Alors que les marchés publics européens on une obligation d’ouverture internationale, les américains protègent leur commande public au travers d’un “buy american act”. Pour Barack Obama, leTAFTA est un outil face à la Chine. Deux accords de commerce, l’un transpacifique et l’autre transatlantique sont des éléments d’une politique de protection face aux produits chinois. Pour Emmanuel Maurel, les objectifs géopolitiques de l’Europe sont tout autre. Notre priorité devrait être l’Afrique Enfin, le dernier problème est celui de l’arbitrage privé (ISDS) qui confisque le droit et met sur le même plan un Etat et une multinationale.

Au-delà du TAFTA, Emmanuel Maurel s’oppose à l’acquisition par la Chine du statut d’économie de marché suite à des 15 années d’adhésion à l’OMC. Ce statut permettait à ce pays de faire tomber les mesures anti dumping et 4 millions d’emplois seraient immédiatement menacés. Il défend le maintien d’un haut niveau de protection douanière face à la Chine. Il bataille contre le CETA avec le Canada qui doit être voté avant la fin de l’année. Les canadiens sont contre les indications géographiques, pour l’arbitrage privée, les clauses cliquet et statut-quo. Enfin, le TISA concerne un accord sur les services à l’initiative de 50 Etats qui veulent adapter les traiter a la modernité numérique : santé, éducation, services environnementaux. Ce traité pose d’immenses problèmes notamment de concurrence entre public et privé et d’irréversibilité.

http://pse31.parti-socialiste.fr


> Il n’est pas interdit d’envoyer paître la reine d’Angleterre

3 mars 2016

L’arrangement entre les chefs d’Etat et de gouvernement européens et le Premier ministre britannique s’est conclu à l’écart des traités européens existants. C’est un accord international qui autorise le Royaume-Uni à déroger aux règles communautaires. Il octroie aux Anglais la possibilité d’avoir un droit de regard sur la zone euro, de refuser la clause d’une “Union sans cesse plus étroite”, de protéger la place financière de Londres de la supervision bancaire européenne et de baisser les droits sociaux des migrants intracommunautaires. Ce marchandage se fait au prix de l’abandon de la référence à la monnaie unique et de la fin du droit à la libre circulation des personnes.

Personne ne peut transformer le droit de quitter l’Union européenne en un droit à obtenir un traitement de faveur. Des contreparties auraient pu être imposées comme la fin de l’accès complet au marché unique, une concurrence pour inciter les services financiers à quitter Londres ou ne plus retenir les migrants à Calais. Moins de règle signifie moins de solidarité. Seulement il semble que personne n’ose envoyer paître la reine d’Angleterre. Avec les règles actuelles, les conservateurs britanniques s’offrent le sur-mesure au prix du prêt-à-porter. C’est cadeau : ce sont les 27 autres pays qui régalent.

Cette logique condamne l’Europe à l’impuissance. Elle ignore ses citoyens et leurs représentants élus au sein Parlement européen. Les gouvernements nationaux sont responsables de la faillite de l’Europe actuelle.

Que faire ? Rappeler que l’Europe a été construite pour la prospérité économique et la cohésion sociale, pour préserver sécurité intérieure et extérieure. Fixer la poursuite de ces objectifs pour l’exercice d’une souveraineté partagée. Réviser de fond en comble le projet européen au moment où les crises les plus vivaces se développent à 5 heures de vol de Bruxelles (du Mali à la Syrie), où le souffle de la xénophobie enfle, où les populismes se déchaînent et où les démocraties nationales présentent des signes d’essoufflement. Ce projet doit repartir des idéaux des pays fondateurs dont nous sommes, mobiliser les volontaires pour un approfondissement et, si nécessaire, envoyer paître la reine d’Angleterre et ceux qui veulent la suivre.

Levons toute ambiguïté sur le chantage britannique. Sans cet effort, nous assisterons à un des événements politiques les plus dramatiques : la fin du projet européen.


> Plaidoyer d’un député européen

13 février 2016

L’intérêt d’un City Group est d’instituer un débat qui dépasse le cadre du parti, de créer des ponts, et d’élargir les échanges avec les citoyens sur l’Europe. II y a une volonté de les développer sur le territoire de la circonscription Sud-Ouest aux élections européennes (regroupement des électeurs des régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon). L’idée est de multiplier les rencontres avec la société civile impliquée pour jeter les bases d’un réseau qui puisse exister au-delà des élections européennes.

Importance de la Politique agricole commune (PAC)

Eric Andrieu est député européen dans la foulée de la démission de Kader Arif consécutive à son entrée au Gouvernement (16 mai 2012). Il remplace Stéphane Le Foll comme député socialiste spécialiste des questions agricoles avec l’objectif de peser sur le nouveau budget de la Politique agricole commune (PAC) pour la période 2014-2020 (légèrement en baisse), et les modalités (avec variations nationales) pour la période 2015-2020. Avec près de 60 milliards d’euros par an au total, le budget de la PAC représente près de 40 % des 130 milliards d’euros dépensés chaque année par l’Union européenne. Ce budget est financé par le produit des droits de douanes à l’entrée, un prélèvement sur la TVA et une cotisation d’environ 0,73 % du revenu national brut — certains pays ayant obtenu un rabais sur cette cotisation, l’ensemble ne pouvant dépasser 1,045 % du PIB européen. Eric Andrieu est membre titulaire de la commission Agriculture et développement rural (AGRI) et membre suppléant de celle du Commerce international (INTA).

Poids de la délégation socialiste française

La délégation socialiste française est composée de 13 membres (dont un sans étiquette, le syndicaliste sidérurgiste Edouard Martin et une radicale, la montpelliéraine Virginie Rozière) sur un total de 74 députés français, 190 députés socialistes et 751 députés européens. Dans l’organisation du Parlement européen, 3 socialistes français ont obtenu une place importante. Eric Andrieu est premier vice-président de la commission AGRI, Isabelle Thomas (circonscription Ouest) est vice-présidente du groupe de l’alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D) et Gilles Pargneaux (circonscription Nord-Ouest) est vice-président de la commission environnement, santé et sécurité alimentaire (ENVI).

Métamorphose du rôle du député européen

Auteur d’un rapport sur la révision du règlement de l’agriculture biologique, Eric Andrieu ne souhaite pas que « l’agriculture biologique soit réservée à une petite catégorie de consommateurs. » L’objectif du règlement est de renforcer et d’harmoniser les contrôles aussi bien dans l’UE que sur les produits importés. Il poursuit ses travaux avec un rapport sur l’impact de la PAC sur l’emploi. C’est un constat mais aujourd’hui, le député européen est moins législateur. La donne a changé avec la commission présidée par le conservateur luxembourgeois Jean-Claude Juncker. L’opération « better regulation » réduit la législation européenne. Les députés européens se consacrent davantage à peser dans le débat au travers de la rédaction de rapports pour orienter les politiques.

Menaces sur l’Europe

Les militants présents ont largement évoqué les préoccupations inquiétantes sur l’avenir de l’Europe. Dans une période de crise sécuritaire, migratoire, économique, sociale… L’Union voit progresser les forces conservatrices, nationalistes et xénophobes (mouvement Pegida). Les forces de gauche sont en difficulté et lorsqu’elles gagnent, comme en Espagne ou au Portugal, l’éclatement de la gauche rend l’exercice du pouvoir fragile. La solidarité financière fait défaut à la Grèce depuis 2008 et en 2016, nous assistons à l’abandon de l’espace européen de libre circulation et à la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures. Les pays qui organisent le blocage comme le Royaume-Uni sont en passe de négocier des privilèges exorbitants.

Plaidoyer pour un resserrement

Les ministres des affaires étrangères des six pays fondateurs de l’Union européenne (Allemagne, France, Italie, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas) se sont réunis ce mois-ci à Rome à un moment où l’idée d’une Europe à deux vitesses refait surface avec insistance. Est-ce que le renouveau viendra du Club des 6 Nations ou de l’Europe canal historique ? La feuille de route de 1957 stipulait que « nous restons résolus à continuer le processus de création d’une union toujours plus étroite entre les peuples d’Europe. » C’est exactement ce que les Britanniques veulent rayer des traités…

Comme le disait un philosophe français disparu en 1983, « l’Europe ne reprendra vraiment confiance en elle-même que le jour où elle sera de nouveau capable de se défendre. L’Europe a un avenir dans la mesure où elle est capable de reconquérir indépendance et autonomie politique. »


> Espagne : les enjeux du 20 décembre

13 décembre 2015

Compte-rendu synthétique des propos introductifs tenus par Roberto Jiménez, secrétaire à l’émigration du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), à la Casa de España à Toulouse le 8 décembre 2015 en présence de Thierry Suaud, président du groupe des élus socialistes de la région Midi-Pyrénées.

La question économique et sociale

L’Espagne vit une période économique qui aurait du entraîner une reprise avec la réduction du coût du travail orchestrée par le gouvernement, la baisse du cours du pétrole et un financement massif obtenu auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Cependant, les gens n’en ressentent que peu ou pas de conséquence. Ce que gagnait une personne, c’est maintenant un couple qui s’échine à le gagner. Les 4 années du gouvernement de Rajoy ont été perdues. Ces années auraient du assoir un nouveau mode de production du pays tournée vars d’autres ressources que les traditionnels secteurs du tourisme et de la construction. Les personnes qui pouvaient le faire, c’est-à-dire les plus jeunes et les plus diplômées, sont partis à l’étranger. Les anciens et notamment les bénéficiaires de petites retraites doivent désormais choisir entre manger et se soigner. En ce qui concerne la santé, l’éducation (avec la fin des bourses), la politique de la droite a été une politique de destruction d’acquis que nous croyions irréversibles. Aujourd’hui, les électeurs se posent la question de l’existence de ses droits sociaux. Le PSOE propose l’instauration d’une garantie contre le chômage , d’une nouvelle couverture sociale et des moyens pour une éducation publique égalitaire.

La question démocratique

La corruption se résume au fait que 3.600 élus sont en procès et que 600 d’entre eux sont en prison. L’un des principaux slogans des « indignés », mouvement de contestation sociale né en 2011, « no hay pan para tantos chorizos » (« il n’y a pas assez de pain pour tellement de chorizos », surnom donné aux voleurs), traduit la colère de la population. Car le boom espagnol n’a pas profité à tout le monde. Les mileuristas, ces Espagnols qui gagnaient 1 000 euros par mois, symboles de précarité, existaient avant la crise. Aujourd’hui, dans un pays qui compte 24 % de chômeurs, ils sont presque des privilégiés. La PSOE demande un peu de décence pour les politiciens. Son programme prévoit d’interdire le financement privé des partis politiques, de rendre incompatibles certains postes politiques et emplois publics, de mettre fin à la politisation de nombreuses fonctions judiciaires.

La question du vivre ensemble

La constitution du 6 décembre 1978 a posé les bases de l’architecture territoriale actuelle mais une volonté de rupture existe en Catalogne. L’Espagne doit faire face à deux problèmes : les nationalismes périphériques et un centralisme rance. Le PSOE propose de définir de un nouveau compromis qui donne le droit à la différence mais pas de différences de droit, de faire du Sénat le parlement des autonomies et de définir des droits valables sur tout le territoire quelque soit sa situation géographique avec l’inscription du droit au travail, à la santé et à l’éducation dans la constitution.

Dignité pour tous les Espagnols

Les socialistes espagnols s’engagent à tout mettre en œuvre pour multiplier les emplois qui donnent un travail digne à tous. La modification du modèle économique est à l’ogre du jour avec un investissement en recherche et développement, la conversion écologique et un soutien en matière d’éducation et de formation. La réforme fiscale est un objectif affiché pour revenir sur l’amnistie fiscale du Parti Populaire qui a eu le mérite d’offrir à tous les « chorizos » les moyens de s’exonérer. Le PSOE préconise une alliance entre la France, l’Italie, le Portugal et l’Espagne. Ils l’ont proposé à Rajoy qui l’a rejeté au profit d’une alliance avec l’Allemagne de Merkel. Reduire les déficits nécessite plus de temps. La montée du Front National inquiète les Espagnols car elle menace le rôle fondamental de la France dans l’Europe.

La situation politique est nouvelle pour le PSOE. L’émergence de nouveaux partis comme Podemos et Ciudadanos troublent le jeu traditionnel mais seuls le PSOE et le PP peuvent gagner. 70% des Espagnols sont contre le maintien du PP au pouvoir. Les sondages donnent à Podemos un score à deux chiffres qui correspond à ce que faisait le Parti communiste. Podemos a une vocation de Parti communiste refondé. Ciudadanos est un mouvement soutenu par le pouvoir économique qui ne veut pas perdre sa place suite à l’effondrement du PP. Le PSOE a gagné les récentes élection avec le gain de 7 autonomies et un gain important aux municipales. Cependant , l’indécision existe. Rendez-vous le 20 décembre.


> Jean-Christophe Cambadélis : relevons la tête !

13 juin 2014

A peine terminées les élections municipales qui nous ont fortement ébranlés, voilà les élections européennes qui s’annoncent devant nous.

J’ai une pensée pour nos amis battus et pour leurs équipes. Elles ont droit à notre solidarité. J’imagine les difficultés dans lesquelles elles se débattent aujourd’hui.

Nous n’avons pas été épargnés depuis près de deux ans. Le pays en ruine économique et morale au bord de l’implosion devait être redressé avant tout autre chose. La gauche est souvent appelée par le peuple de France lorsque la droite a sinistré notre nation. Ce fut le cas une fois de plus en 2012.

Cette contrainte du passif est combinée au procès en illégitimité de la gauche instruit par la droite et l’extrême-droite. Lui-même démultiplié par notre volonté d’étendre les libertés via le mariage pour tous. Tout cela fut le petit bois de la mobilisation des droites. La colère de voir les dividendes du redressement moins rapides que la France ne l’espérait, l’exaspération de nos propres contradictions ont achevé de convaincre le peuple de gauche de s’abstenir.

Le résultat est là ! Les fondations du socialisme municipal ont été touchées par une véritable grève du vote de notre électorat.

Il ne sert à rien de dire que c’est injuste au regard du travail local et de l’impulsion nationale, le résultat est là !

Devons-nous pour autant baisser les bras ? Personne au fond ne le pense. Il nous faut tous reprendre notre « bâton de pèlerin ». Nous devons convaincre notre peuple que derrière les nuages il y a toujours du bleu.

Ce que nous avons entrepris portera ses fruits. Le changement prend du temps! Même si le peuple, à juste raison, est impatient.

Nous avons jugulé le déclin. Il faut maintenant bâtir le renouveau de la France et redonner une identité au Parti socialiste.

Nous avons donné les impulsions nécessaires. Nous discutons maintenant des meilleures façons d’accélérer la croissance et de réduire le chômage. Nous avons une feuille de route jusqu’à notre prochain congrès où les militants vont s’exprimer et notre identité va être réaffirmée, notre combat pour l’union rehaussé.

C’est dans ce moment que les élections européennes interviennent. Des élections qui sont généralement défavorables aux partis institutionnels car elles sont le lieu de tous les défouloirs.

Et pourtant ! Nous avons la possibilité de souligner l’enjeu qui est pour le moins historique. Pour la première fois dans l’histoire de l’Europe, les peuples peuvent tout à la fois choisir leur candidat à la présidence de la Commission européenne et l’orientation de la majorité qui le soutiendra.

L’Europe est aujourd’hui de droite, une droite conservatrice et autoritaire. Sa politique motive un légitime mécontentement dans toute l’Europe. Les nationaux populistes et les populistes de toute sorte tentent de capter ce mécontentement au profit de leur volonté de sortir de l’Europe.

Si les Français sont mécontents, ils ne le sont ni de l’Europe, ni de l’euro. Mais de la droite qui gouverne l’Europe depuis dix ans. Ils ne veulent pas – dans leur immense majorité – sortir de l’Europe. Ils cherchent une alternative à la droite et l’extrême-droite.

Il serait paradoxal que, blessés par les élections municipales, inquiets pour les élections européennes, voire interrogatifs sur la suite, nous laissions les nationaux populistes saisir le moment. Ce qui voudrait dire – au bout – laisser les conservateurs continuer leur œuvre ordo-libérale. C’est-à-dire une lecture hémiplégique des traités – pour l’austérité contre la croissance – qui pousse l’Europe à sa perte et les Européens à la haine. Face à la droite qui veut continuer l’Europe telle qu’elle est et l’extrême-droite qui veut sortir de l’Europe, les sociaux-démocrates européens veulent changer de politique européenne.

Pour changer de politique, il faut changer de majorité : une majorité progressiste est possible ! Elle se joue à une poignée de sièges. Chaque voix compte !

Notre candidat à la présidence de la Commission européenne, Martin Schulz, a toutes les chances de l’emporter. La majorité sur laquelle il s’appuiera aura un quintuple mandat.

D’abord une nouvelle croissance et un nouveau traité social européen. Ensuite la lutte contre la bureaucratisation européenne. Puis l’Europe de l’énergie. Enfin celle de la défense.

Tout le monde comprend qu’une majorité progressiste tournera le dos à l’austérité de Bruxelles.

La lecture des traités autour de la stabilité transformée en austérité ne sera plus en cours ni à Bruxelles ni à Strasbourg. La croissance, tout aussi présente dans le traité, aura droit de cité.

Martin Schulz a ouvert une autre lecture des 3% du déficit estimant « que les dépenses d’investissement ne doivent pas être comptabilisées dans le calcul des déficits ».

Bref, une autre majorité au Parlement européen, un autre président de la commission, une autre politique européenne c’est modifier les conditions de notre débat en France. C’est accélérer le renouveau de notre pays.

C’est donner les moyens à notre combat depuis l’élection de François Hollande d’une réorientation de la construction européenne. Comme vient de le déclarer le Président de la République « la France veut plus que le progrès de l’Europe, elle veut l’Europe du progrès ».

Contrairement aux mensonges que les uns et les autres essaient de faire courir médiatiquement, le Parti socialiste parle d’Europe ! Les 28 partis socialistes d’Europe ont un projet pour une nouvelle Europe, le Manifesto, étayé par un  argumentaire de 74 questions et réponsespour changer notre Europe.

Depuis plusieurs mois, les équipes régionales de nos 8 circonscriptions européennes travaillent sur le terrain. Un site, www.choisirnotreeurope.fr, a été lancé depuis deux mois et a engagé plusieurs dizaines de milliers de militants pour cette « réorientation ». Cela démontre que notre électorat est disponible. Cela démontre que nous pouvons mobiliser. Cela démontre que le résultat dépend de nous.

Est-il utile de vous dire que dans le moment actuel, tordre le cou aux pronostics donnerait espoir à chacun ? Tout est possible dans cette élection – même le meilleur – pour que notre électorat en perçoive l’enjeu à l’échelle de l’Europe et ses conséquences nationales.

Le premier ministre Manuel Valls a déclaré vouloir mobiliser le gouvernement dans ce combat. A nous aussi de relever le défi.

Les quinze jours à venir seront intenses et déterminants.

Vous trouverez ici les outils de la mobilisation. N’hésitez pas à mobiliser vos amis, vos sympathisants, vos fichiers.

C’est très simple et ça peut rapporter gros pour la France. Un petit clic vaut mieux qu’une grande claque !

Je compte sur vous parce que le Parti socialiste a besoin de vous.

Jean-Christophe Cambadélis
Premier secrétaire du Parti socialiste


> Jerusalem

2 janvier 2013

Le titre du fameux chant anglais a été utilisé comme un slogan de campagne par le parti travailliste aux élections législatives 1945 où Clement Attlee affirma sa volonté de construire une « nouvelle Jérusalem ». Le parti travailliste le chante annuellement lors de sa conference annuelle avec le drapeau rouge qui sont tous deux considérés comme de vieux hymnes socialistes.

And did Those feet in ancient time est un poème de William Blake, issu de la préface de Milton, et connu de nos jours sous le titre Jerusalem qui provient de son adaptation en hymne par Hubert Parry. Il est devenu l’un des plus fameux airs patriotiques anglais.

And did those feet in ancient time.
Walk upon Englands mountains green:
And was the holy Lamb of God,
On Englands pleasant pastures seen!

And did the Countenance Divine,
Shine forth upon our clouded hills?
And was Jerusalem builded here,
Among these dark Satanic Mills?

Bring me my Bow of burning gold;
Bring me my Arrows of desire:
Bring me my Spear: O clouds unfold!
Bring me my Chariot of fire!

I will not cease from Mental Fight,
Nor shall my Sword sleep in my hand:
Till we have built Jerusalem,
In Englands green & pleasant Land


> The Red Flag

2 janvier 2013

PS125_BLEU

Le Drapeau rouge est devenu l’hymne du parti travailliste en 1925. Il est également l’hymne du Parti travailliste irlandais et du SDLP nord-irlandais. Il a été chanté dans la Chambre des communes le 1er août 1945 pour fêter la victoire électorale des travaillistes menés par Clement Attlee sur les Conservateurs de Winston Churchill. Il a été chanté de nouveau dans le Parlement en février 2006 pour marquer le centenaire de la fondation du parti travailliste. Il est traditionnellement chanté à la fin de la conférence annuelle du parti en même temps que Jerusalem.

Les paroles de la chanson ont été écrites par l’irlandais Jim Connell en 1889. Il y a six strophes, suivies chacune par le refrain. Il est chanté sur l’air de « Mon beau sapin ».

The people’s flag is deepest red,
It shrouded oft our martyred dead,
And ere their limbs grew stiff and cold,
Their hearts’ blood dyed its every fold.

REFRAIN
Then raise the scarlet standard high.
Within its shade we live and die,
Though cowards flinch and traitors sneer,
We’ll keep the red flag flying here.

Look round, the Frenchman loves its blaze,
The sturdy German chants its praise,
In Moscow’s vaults its hymns were sung
Chicago swells the surging throng.

REFRAIN

It waved above our infant might,
When all ahead seemed dark as night;
It witnessed many a deed and vow,
We must not change its colour now.

REFRAIN

It well recalls the triumphs past,
It gives the hope of peace at last;
The banner bright, the symbol plain,
Of human right and human gain.

REFRAIN

It suits today the weak and base,
Whose minds are fixed on pelf and place
To cringe before the rich man’s frown,
And haul the sacred emblem down.

REFRAIN

With head uncovered swear we all
To bear it onward till we fall;
Come dungeons dark or gallows grim,
This song shall be our parting hymn.

REFRAIN

Photo : les 125 du Parti socialiste belge lors de l’année 2010.


> Vive les vacances

13 décembre 2012

Depuis deux ans, le Comité départemental du tourisme agrémente sa communication d’un bestiaire animalier des plus agréables. Les stations de ski de la Haute-Garonne, Peyragudes, Luchon-Superbagnères, Le Mourtis et Bourg d’Oeuil, ont la chance de bénéficier de tels artifices. Bravo !

cdt31


> Appel au rassemblement

7 août 2012

Pour une fédération rassemblée, unie et dynamisée

Les victoires électorales des 6 mai et 17 juin dernier donnent aux socialistes une grande responsabilité auprès de nos concitoyens. Nous devons aujourd’hui, par notre militantisme, accompagner l’action du président de la république et du gouvernement. Nous devons soutenir, expliquer mais aussi être à l’écoute des aspirations et des revendications sociales qui s’exprimeront avec force dans une période où le contexte économique est particulièrement difficile.

Ces enjeux donnent à notre congrès, au plan national, une importance fondamentale. Nous pensons que la même gravité, le même sérieux, la même volonté et le même engagement doivent accompagner la préparation de notre congrès fédéral. Il doit être le moment où nous regardons collectivement devant nous, où nous rassemblons nos forces, nos expériences et surtout nos volontés.

Notre fédération connaît une situation paradoxale : d’un côté des succès électoraux acquis par l’engagement de nos militants et de nos candidats, s’appuyant sur l’important travail réalisé par les collectivités locales que nous dirigeons ; d’un autre côté un manque de cohésion qui ne permet pas de retrouver le chemin d’un fonctionnement collectif et convivial.

L’objectif de ce texte n’est pas de mettre en cause telle ou tel mais de proposer un débat pour mettre fin à une situation qui relève de la responsabilité de toutes et de tous.

Deux questions doivent être, selon nous, débattues :

– la définition d’une nouvelle gouvernance collective fédérale,
– la question des territoires et des pouvoirs locaux.

Pour une nouvelle gouvernance collective fédérale

Une nouvelle époque s’ouvre : Celle de la responsabilité collective dans le soutien à l’action présidentielle et gouvernementale ; celle de la compréhension des aspirations de nos concitoyens, de l’écoute de leurs attentes et de leurs inquiétudes et de la prise en compte de nouvelles exigences ; celle de la vigilance entre la cohérence de notre action et nos valeurs politiques ; celle d’une nouvelle organisation politique de la gauche ; celle, enfin et surtout, de la préparation de la séquence électorale 2014-2017.

Le cadre politique départemental a profondément évolué, ces dernières années : de nouvelles générations d’élus et de responsables politiques, la montée en puissance du vote à gauche dans des zones très urbanisées qui nous étaient auparavant défavorables, la conquête des cantons toulousains, puis du Capitole, la création de la Communauté Urbaine, … autant de faits qui bouleversent le cadre politique dans lequel nous évoluions depuis des années. C’est aussi à cette nouvelle ère qu’il faut nous adapter.

C’est avant tout à la réussite des futures périodes électorales locales que la fédération doit se préparer. Cela nécessite le rassemblement de toutes et de tous, la création d’une dynamique de travail où chacun doit trouver sa place de manière apaisée et sans rivalités inutiles.

L’objectif de ce texte n’est pas de définir avec précision le contour des propositions qui pourraient être faites. C’est au débat avec les militants, dans les sections, puis au congrès fédéral qu’il appartiendra d’apporter des réponses précises et pratiques.

Mais nous souhaitons dès aujourd’hui préciser ce que sont, selon nous, les enjeux de cette discussion.

D’abord un préalable : celui d’une place affirmée et revendiquée pour notre parti, pour notre fédération au centre des débats politiques. Qu’il s’agisse de l’organisation du travail militant quotidien, des relations avec nos partenaires, des débats qui animent les collectivités, … le rôle et la puissance de notre fédération doivent êtres indiscutables et indispensables.

Alors quelles pistes de travail ?

En premier lieu, l’établissement de statuts fédéraux : Ce travail qui avait débuté doit enfin être achevé pour permettre de définir des règles respectées de fonctionnement auxquelles chacun pourra se référer.

Ensuite, la mise en place d’une plus grande transparence et démocratie dans le fonctionnement : des réunions régulières de nos instances comme de nos sections ; la transparence sur les cotisations des élus et la mise en place de règles où chaque indemnité, même intercommunale, doit appeler une cotisation ; l’information régulière auprès des responsables fédéraux sur le nombre et le renouvellement des cartes d’adhésion, le libre accès pour tous les militants et tous les élus aux moyens de communication fédéraux ; la multiplication des compte rendus de mandats…

Enfin, la recherche d’une plus grande dynamique collective. Elle passe par l’ouverture de notre fédération pour qu’elle soit encore, plus encore et plus concrètement, la maison de tous, par le développement de la formation des militants, par le développement des liens avec les autres forces de gauche, les syndicalistes, les acteurs sociaux, économiques, culturels et associatifs…

C’est à la définition d’une nouvelle militance, adaptée à la présence de la gauche au pouvoir et aux enjeux locaux qui sont devant nous, que nous vous invitons.

Dynamiser la collaboration entre les territoires et les pouvoirs locaux

La question des territoires et des pouvoirs locaux est aujourd’hui un débat politique majeur. Nous sommes convaincus, depuis les lois de décentralisation de la pertinence du rôle des collectivités locales. Devenues et reconnues comme les acteurs publics majeurs, elles sont incontournables pour le quotidien de nos concitoyens, comme pour l’anticipation des besoins à venir pour les générations futures. Elles incarnent chaque jour la modernité du service public.

La droite a cherché à remettre en cause cette décentralisation. Sa volonté était claire : en programmant l’étranglement financier par le transfert de charges, la perte d’autonomie fiscale et l’affaiblissement institutionnel son but, nous le savons, était celui d’une mise au pas. Elle a cherché à opposer des territoires qui doivent au contraire rester solidaires entres eux. La victoire de François Hollande a permis de mettre un coup d’arrêt à cette stratégie. Avec le gouvernement, nous souhaitons maintenant construire une nouvelle décentralisation et un nouveau pacte avec les territoires.

Notre vision de la décentralisation est plus forte, plus ouverte, plus offensive. Elle ne peut être pour demain celle du statu quo. Parler des territoires aujourd’hui, c’est parler du citoyen dont le monde vécu et réel n’est pas celui des frontières géographiques administratives. Parler des services publics locaux, c’est parler de leurs missions et de leurs objectifs, davantage peut-être que des institutions qui n’en sont que l’outil et le vecteur.

Les phénomènes de métropolisation sont là, déjà présents, rendant aussi urgente la question des solidarités que celle des complémentarités. Ils peuvent être une chance à condition de les construire collectivement, de les soumettre à un projet politique et de rejeter l’opposition primaire entre le monde rural et urbain. Pour être plus efficace encore nos collectivités locales doivent s’attacher à construire des politiques porteuses d’effet multiplicateur, à garantir les moyens et les prérogatives de chacun et à se doter de cadre de dialogue et d’élaboration collectif et efficace. Il n’est pas question de renoncer aux politiques de solidarités entre les collectivités mais de les redéfinir dans ce nouveau contexte territorial et d’ainsi donner corps à la nouvelle tape de décentralisation que le gouvernement prépare.

Les communes et les intercommunalités de notre département, la Communauté urbaine de Toulouse Métropole, le Conseil général de la Haute-Garonne, le Conseil régional de Midi-Pyrénées, travaillent collectivement au service de nos valeurs. Nos concitoyens, et plus particulièrement les électeurs de gauche souhaitent l’approfondissement de nos politiques collectives et plus que jamais la pleine expression de notre potentiel réuni.

C’est à notre formation politique, le parti socialiste, à travers ses instances fédérales de répondre et d’organiser cette nouvelle ambition. Il doit être le lieu du débat qui permet d’éclairer, d’arbitrer, de se saisir collectivement d’une question commune. Des discussions auront lieu, des points de vue divergents s’exprimeront, des élaborations collectives et des synthèses seront construites : il ne faut pas en avoir peur mais, au contraire, permettre à notre «intellectuel collectif» de s’exprimer pleinement et à la décision politique de retrouver la force de la délibération éclairée. Débattre ensemble, décider ensemble, pour construire ensemble : ce n’est au fond que le processus qui a permis les plus grandes victoires nationales de la gauche. C’est aussi donner aux militants, aux instances fédérales, un rôle majeur aux côtés des collectivités locales.

Ce texte, ces propositions sont une invitation au débat, au rassemblement et à l’action, sans exclusive, car, pour réussir, au plan national comme au plan local, nous avons besoin de tous les talents, de toutes les expériences, de toutes les générations.

La situation de notre pays, de notre économie, de l’emploi, des solidarités est préoccupante. Mais notre détermination est forte, notre confiance envers le Président de la République et dans le gouvernement est totale. A nous de créer, ici aussi, les conditions de notre réussite collective.

Je signe l’appel !


> Pour une nouvelle gouvernance fédérale

9 juillet 2012

Redonner vie à la militance

Les victoires des 6 mai et 17 juin dernier nous donnent une grande responsabilité auprès de nos concitoyens. Nous devons aujourd’hui, par notre militantisme, accompagner l’action du Président de la République et du gouvernement.

Cette action ne pourra se faire qu’avec un parti structuré et des fédérations actives à l’écoute des militants, de l’ensemble des forces de gauche et ouvertes à nos sympathisants. Le travail effectué lors des primaires a été exemplaire, cet état d’esprit doit perdurer pour un parti moderne, ancré dans la réalité, prêt à faire face aux défis des crises et moteur de la transformation sociale.

Être conscient de notre responsabilité

Notre fonctionnement doit être exemplaire. La constitution reconnaît les partis comme concourant à l’expression du suffrage et sur cette base nous recevons un financement public. Nous ne pouvons donc accepter le climat de défiance généralisée vis-à-vis de la classe politique. Pour regagner la confiance de nos concitoyens nous devons rendre des comptes.

Intégrer la culture de la responsabilité pour une meilleure gouvernance

Gouverner c’est prévoir et l’on ne peut prévoir sans une bonne organisation, des règles claires, connues, et respectées par tous.
Les primaires nous ont ouverts à de nouvelles pratiques que nous devons intégrer dans notre organisation, pour chaque fédération.
Les fédérations du Parti Socialiste doivent fonctionner selon des bases et des règles communes. Instaurer des règles c’est définir l’action de chaque instance, lui demander de présenter des projets et rendre compte de son activité.

Ouvrir le parti à d’autres formes de militantisme

Les primaires ont montré l’intérêt du peuple de gauche pour plus de démocratie, plus de débats, sans pour autant s’inscrire durablement dans l’action militante. Il faut intégrer ce fait non pas comme un problème, mais comme une chance de voir participer des sympathisants qui pourront nous apporter leur dynamique en fonction de leurs centres d’intérêt. A nous d’être attractifs et de proposer des débats pour recueillir les tendances, les idées, les critiques, les nouvelles formes d’analyse. La société est en mouvement constant nous devons comprendre et si possible anticiper ces mouvements. Les fédérations du parti doivent se transformer en creuset du débat d’idées.

Développer la formation des militants

Avant tout il faut accueillir les nouveaux militants, afin de ne pas les voir partir aussi vite qu’ils sont arrivés. Pour cela des sessions de formation sous forme de modules doivent être mises en place. Un système de tutorat peut aussi être instauré, afin que les premiers pas dans le parti ne se fassent pas sans repères idéologiques.

Respecter la parole militante

Un parti se nourrit de sa force militante en continu et pas seulement lors des campagnes électorales. La parole doit être donnée aux militants dans les sections, mais aussi dans les commissions thématiques de chaque fédération, par l’organisation de débats avec des relevés de conclusion qui pourront être diffusés largement, afin que chacun connaisse la parole de l’autre.

Développer nos actions tous azimuts

– développer des actions à l’échelle locale sans opposer territoire urbain et rural, une fédération déploie son action sur tout un département et pour toutes ses composantes
– développer des actions nationales en s’appuyant sur la force de nos élus locaux et de nos élus nationaux
– développer des actions européennes et transfrontalières avec nos voisins dans un esprit de fraternité
– développer la coopération internationale pour tisser des passerelles avec les organisations non gouvernementales.

Bâtir un projet commun

C’est dans l’action commune que nous puisons notre force militante, nous nous enrichissons du débat que nous menons en lien avec les forces de gauche, les acteurs culturels, associatifs, syndicalistes. C’est en mettant en commun nos énergies que nous construisons une pensée et une vision pour l’avenir et c’est cette vision commune que nos concitoyens nous demandent de porter.

A Toulouse, le 28 juin 2012,
pour Socialisme & démocratie – Haute-Garonne,
Brigitte Fournet, secrétaire.
socialismeetdemocratie31@gmail.com
sd31.wordpress.com
http://www.facebook.com/sd31


> Défendre le point de vue des militants

5 juillet 2012

« Je veux construire une fédération pour le plus grand nombre et une fédération qui impose le point de vue des militants. J’appelle à un rassemblement dans la clarté. Je suis contre le système selon lequel c’est à chacun sa fédération. »

Hugues BERNARD

Depuis notre dernier congrès de Toulouse de novembre 2008, la donne politique a changé. Nous sortions de victoires locales alors que nous vivons aujourd’hui une victoire nationale. Notre responsabilité s’accroît à la mesure de la confiance populaire. Les attentes sont grandes et plurielles vis-à-vis d’une gauche qui incarne la force de la volonté politique.

Le temps de l’action est venu. Il appelle de la part de notre organisation une redéfinition des ses missions, un renforcement de son organisation et une ouverture sur les problématiques de nos concitoyens et de nos territoires.

A. REDEFINIR NOS MISSIONS

La primaire citoyenne est passée par là. Lorsque l’on demande aux électeurs de décider de notre projet et de notre présidentiable contre une adhésion à 20 euros ou une participation aux frais d’organisation de la primaire, il faut redonner du sens à l’adhésion au parti socialiste.

Etre adhérent signifie participer à l’élaboration d’une ligne politique. Cela passe par l’organisation d’un débat qui prenne le temps de l’examen des propositions, de la définition de priorités, de la synthèse et de l’évaluation. Un parti fondé sur un projet signifie que le débat doit avoir prise sur tous les niveaux de militantisme. Nous ne sommes pas des militants à dimension unique. Notre militantisme a l’intelligence d’être à la fois local, national, européen et internationaliste.

1. échelle locale : penser une réalité nouvelle

Ancrés dans nos territoires, nous devons être les meilleurs porte-parole des aspirations de nos concitoyens. Cela passe par des assises de nos territoires. Des territoires périphériques, transfrontaliers et montagnards côtoient un territoire métropolitain inachevé. La force des socialistes et de réaliser une synthèse. L’évolution et le développement territorial ont produit une réalité nouvelle qui ne peut plus être pensée au travers des catégories éculées d’urbain et de rural. Sachons dépasser les idées d’hier pour concevoir un projet d’avenir.

2. échelle nationale : dialoguer avec les forces vives départementales

L’élection de neuf députés et la présence de deux sénateurs font de notre parti une force au pouvoir décisionnaire sans égal. L’engagement de nos élus dans les commissions doit être débattu tout comme l’opportunité que nous leur avons donnée à interpeller le gouvernement. Donner à François Hollande et Jean-Marc Ayrault la capacité de changer la donne doit se faire dans le dialogue constant avec les forces vives locales, les employeurs publics et privés, les salariés, les représentants des forces syndicales, les victimes des abus patronaux (Freescale, Conti, Molex), les populations exclues. Notre réflexion sera d’autant plus efficace qu’elle entrera pleinement en dialogue avec la gauche syndicale, associative, culturelle, mutualiste, sportive.

3. échelle européenne : vivre la fraternité européenne

L’Espagne, l’Aragon, la Catalogne ou encore l’autonomie aranaise sont à nos portes. Ce sont nos voisons mais aussi nos frères. Nous devons penser ensemble les réponses à la crise, bâtir localement des solidarités nouvelles, entretenir nos spécificités culturelles et notre patrimoine commun, encourager les porteurs de projets transfrontaliers, les coopérations syndicales, les initiatives économiques et les expériences alternatives. Au-delà, notre fleuron industriel est un produit de la coopération européenne au plus haut niveau. Il engage des hommes et des femmes, leur intelligence et leur sens de l’innovation. Il ne peut se limiter à l’espace économique.

4. échelle internationale : tisser des passerelles

Le 17 décembre 2010, dans la ville de Sidi Bouzid, la révolution en Tunisie a conduit Zine el-Abidine Ben Ali à quitter le pouvoir. Cela a eu un retentissement mondial qui prouve que tout militantisme n’est pas vain et que le combat pour les valeurs demeure entier. A l’échelle de l’humanité, des solidarités nouvelles sont à tisser. Peut-être devrions-nous commencer en Haute-Garonne par une politique de soutien aux forces politiques des pays du Maghreb. Nombreux sont les exilés, les immigrés ou les ressortissants maghrébins qui animent des centres culturels, des associations importantes qui font la richesse de notre département. Avec eux, nous devons inventer des passerelles entre leurs projets et nos nombreuses possibilités. La coopération décentralisée doit aussi mobiliser les organisations politiques.

B. RENFORCER NOTRE ORGANISATION

Les bases du calendrier de la rénovation (non cumul, parité, diversité) ont été imposées par l’échelon national. Le cadre des alliances électorales a également été décrété par Paris. Pourtant, notre fédération est tout à fait apte à initier, adapter ou enrichir les initiatives nationales. Elle a l’obligation d’animer un dialogue avec toutes les forces de la gauche sans attendre les rendez-vous électoraux.

Le point de vue des militants doit primer au travers de l’affirmation de nouvelles règles, de priorités électorales, d’accords négociés localement… la fédération ne doit être l’otage d’aucun appareil.

Dans un climat de défiance généralisée vis-à-vis de la classe politique (vote FN et affaire Woerth-Bettencourt), notre fonctionnement doit être exemplaire. Les partis politiques « concourent à l’expression du suffrage » (article 4 de la Constitution de 1958). Cette sur cette base constitutionnelle que nous recevons du financement public. A ce titre, nous sommes un service public local qui a des comptes à rendre au public.

Renforcer notre organisation, c’est rendre lisible notre action, être accueillant aux idées et aux personnes, initier le débat, faire respecter nos décisions collégiales et mener des campagnes entre les élections.

• rendre lisible notre action : intégrer la culture de la responsabilité

Nous devons présenter notre organisation en désignant clairement des référents par compétences (emploi, santé, éducation, logement…), par territoires (à redéfinir) et par thématiques (fête de la rose, sections, trésorerie, formation…). Nous devons intégrer la culture de la responsabilité en publiant annuellement un rapport d’activité et un rapport d’orientation pour que chacun connaisse les priorités de l’année en cours. L’usage d’internet, la présence sur les médias sociaux et La Coopol, doivent être un moyen d’échanger rapidement et efficacement.

• être accueillant aux idées et aux personnes : construire un rendez-vous festif et un lieu attractif

Accueillir signifie s’organiser de manière à trouver des correspondants, au sein de la fédération et par section, chargés de l’accueil, de l’intégration, de la formation et du suivi des nouveaux adhérents. Cela signifie également organiser des rencontres et des débats où l’expression est libre et sert à bâtir un projet collectif. Cela signifie enfin une culture de l’histoire locale du parti socialiste. Sans mémoire, il n’y a pas de capacité à se projeter dans l’avenir. Nous en sommes les héritiers du mouvement ouvrier et nous devons chérir nos prédécesseurs. Notamment ceux qui ont vécu les moments troubles de l’occupation ou de la dictature franquiste. Enfin, la convivialité passe par une fête. Une fête de la Rose départementale doit redevenir un rendez-vous incontournable de convivialité. La fédération doit être un lieu fourmillant d’initiatives et accueillant pour toutes les forces de la gauche.

• organiser le débat : repérer les questions fondamentales de nos concitoyens

Chaque année, nous devons consacrer du temps au repérage des questions essentielles de nos concitoyens et tenter d’y apporter une réponse par l’amélioration des politiques publiques dont nous avons la charge. La réussite scolaire (le passage du lycée à l’enseignement supérieur), le développement économique du département (la défense de la sous-traitance, l’accès des PME à l’innovation et à l’investissement) sont des exemples de débats sur des sujets où nous sommes en responsabilité. Ces débats doivent être affrontés pour modifier la réalité au profit des salariés et des personnes qui en ont le plus besoin.

• faire respecter nos décisions : ne pas excuser les comportements individualistes intolérables

Une organisation politique se caractérise par une discipline. Elle est d’autant mieux appréciée que les décisions de cette organisation répondent à des principes démocratiques. Il est néanmoins impossible de se présenter en dehors des désignations prévues à cet effet, de faire campagne pour des dissidents, de soutenir le fractionnisme et pour faire simple, encourager la division. Ce qui a été fait au cours des législatives est inadmissible. Rien ne peut excuser les comportements individualistes intolérables. Rien ne peut non plus justifier l’absence de sanctions si ce n’est une volonté de rassembler dans la confusion au lieu de mettre de la clarté dans notre fonctionnement.

• aider et soutenir les nouvelles pratiques militantes

Enfin, si le débat a lieu, si les préoccupations de nos concitoyens ont été traitées, il n’est pas inconcevable d’organiser des campagnes d’adhésion ou de promotion des réalisations socialistes entre deux élections. Pour cela, le secrétariat aux sections doit être revu comme une plate-forme d’aide et de soutien aux pratiques militantes. Une place doit être dédiée au sein de la fédération pour les secrétaires de section. Leur action doit également faire l’objet d’une évaluation afin de combler des manques manifestes. Notre présence sur le territoire doit être homogène. Elle doit être également au goût du jour. Le redécoupage des sections toulousaines doit être une priorité de même que le fonctionnement à l’échelle de l’agglomération. Des priorités doivent faire consensus pour avancer dans une meilleure couverture du terrain.

http://huguesbernard.parti-socialiste.fr/

Pour mémoire, lors de ma campagne de 2008, je proposais que tout projet fédéral se base sur le respect de 5 principes et mette en application 9 engagements. Ces propositions demeurent encore d’actualité.


> Stig Dagerman (1923-1954)

10 janvier 2012

Extraits de « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier » (1952)

« Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. Je n’ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe sur la terre d’où je puisse attirer l’attention d’un dieu : on ne m’a pas non plus légué la fureur bien déguisée du sceptique, les ruses de Sioux du rationaliste ou la candeur ardente de l’athée. Je n’ose donc jeter la pierre ni à celle qui croit en des choses qui ne m’inspirent que le doute, ni à celui qui cultive son doute comme si celui-ci n’était pas, lui aussi, entouré de ténèbres. Cette pierre m’atteindrait moi-même car je suis bien certain d’une chose : le besoin de consolation que connaît l’être humain est impossible à rassasier. »

(…)

« Il n’y a pas de remède à l’inquiétude. Ne cherchons pas dans le monde la parole, le mot, la figure de la consolation. Essayons de nous tenir, dans l’inquiétude, sans nous soumettre. Ne déléguons plus nos vies aux consolateurs. »


> Aimé Césaire (1913-2008)

10 janvier 2012

Extrait de « Cahier d’un retour au pays natal » (1939)

« Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes- panthères, je serais un homme-juif – un homme-cafre un homme-hindou-de-Calcutta – un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas. »


> Sarajevo’s playlist

4 janvier 2012

Dino Merlin avec Hari Varešanović, leader du groupe Hari Mata Hari, chantent « Dabogda » dans le quartier Baščaršija du vieux Sarajevo, exactement dans la rue Veliki Ćurčiluk.

Halid Bešlić est un chanteur bosniaque très populaire. Il interprète son tube « Sarajevo Grade Moj ».

Toujours Halid Bešlić avec un tube, « Malo Je, Malo Dana », utilisé par l’office du tourisme de Bsonie-Herzégovine pour son clip « Enjoy life­ in Bosnia and Herzegovina » en 2006.

« Kad ja pođoh na bembašu », ici interprétée par Hari Varešanović, est un très grand classique de la Sevdalinka ou Sevdah qui est la musique traditionnelle bosniaque par excellence.

Un autre très grand classique de la Sevdalinka, « Žute dunje », avec Davorin Popović et Goran Bregović à Sarajevo. Cette musique est aussi la bande originale du film « Kuduz ».

Al’Dino et le groupe Mostar Sevdah Reunion chantent « Nikad mi se ne spava ».


> Miscellanées d’Ibrahim Spahić

2 janvier 2012

Ibrahim Spahić, président du Parti démocratique des citoyens, fait campagne à Neum, seule ville maritime de Bosnie-Herzégovine, à l’occasion de la campagne présidentielle de 2010.

Tomislava Perazića taille le portrait d’Ibrahim Spahić dans la galerie du peintre académique à Zenica toujours pour la même campagne présidentielle.

Ibrahim Spahić et son fils animent le vidéo-clip du Sikter – Don’t You Miss Me.

Si ces trois vidéos vous ont donné l’envie de faire plus ample connaissance avec Ibrahim Spahić, découvrez sa page Wikipedia.


> La rigueur aux Etats, la croissance à l’Union

17 novembre 2011

Tommaso Padoa-Schioppa a été économiste, ministre de l’Économie de Romano Prodi et membre du directoire de la Banque centrale européenne. De 2005 à 2010, il a présidé Notre Europe, think-tank fondé par Jacques Delors. Il est décédé l’année dernière.

A ses yeux, dans le cas où certains pays sont obligés de pratiquer la rigueur, puisque trop de rigueur diminue les capacités de croissance, sa formule était simple : aux États la rigueur, à l’Union la relance. L’Union doit emprunter non pour payer les dettes mais pour soutenir les dépenses d’avenir et stimuler la croissance.

Extrait de l’entretien de Notre Europe avec Tommaso Padoa-Schioppa à la veille du Conseil européen de Juin 2010

Les pays de l’UE ont besoin à la fois de rigueur budgétaire et de soutien à la croissance. Le concept clé devrait être que la tâche des Etats est la rigueur et celle de l’UE le soutien. Et l’UE devrait remplir sa tâche non pas en tant que coordinateur de politiques nationales mais en tant qu’acteur à son propre titre d’une politique économique.

Les pays de l’UE ont besoin à la fois de rigueur budgétaire et de soutien à la croissance. Le concept clé devrait être que la tâche des Etats est la rigueur et celle de l’UE le soutien. Et l’UE devrait remplir sa tâche non pas en tant que coordinateur de politiques nationales mais en tant qu’acteur à son propre titre d’une politique économique.

Il est indiscutable qu’il est aujourd’hui primordial pour l’UE de relancer et renforcer son marché unique. Il faut cependant être conscient qu’un marché unique ne suffit pas. Il faut aussi des actions positives d’impulsion et ces actions devraient consister à développer l’ensemble des politiques pour lesquelles le traité confère à l’UE une responsabilité partagée avec les Etats membres (article 4 du Traité sur le fonctionnement de l’UE). Ces politiques concernent notamment l’énergie, les transports, la recherche et l’environnement. Elles n’ont jamais vraiment été mises en œuvre par l’UE en tant qu’acteur. On a voulu croire qu’il suffisait de créer un marché intégré (qui d’ailleurs n’a pas vraiment été accompli), mais dans ces domaines un marché unique n’est pas suffisant. Il faut qu’en plus des actions législatives et de régulation – qui contribuent à créer le marché unique – l’UE-même puisse agir, et elle ne peut agir qu’en mobilisant des ressources pour des actions propres. L’UE doit ainsi mettre en place un programme d’investissement ou de dépenses publiques européennes. Pour cela, l’UE a besoin d’un budget plus flexible avec des ressources provenant directement des contribuables ainsi que d’utiliser sa capacité d’emprunt.

La valeur ajoutée de la dépense publique européenne par rapport aux dépenses publiques nationales doit dans ce contexte être soulignée. On peut facilement prouver qu’à dépenses publiques totales (nationales et européennes) inchangées, une réduction de la proportion nationale accompagnée d’une augmentation correspondante de la proportion européenne, permettrait d’obtenir de meilleurs résultats ou, à parité de résultats, de dépenser moins.

Il est aussi important de souligner qu’il ne faut pas que l’argent qui parvient au budget de l’UE vienne des budgets des Etats membres comme c’est le cas aujourd’hui. Il faut que l’UE ait une capacité de mobiliser des ressources directement auprès des contribuables par une ou deux taxes proprement européennes qui passeraient directement du contribuable au budget de l’UE. Les Etats membres ont voulu que leur budget national soit le filtre dans le passage des ressources du contribuable à l’UE pour avoir une maîtrise des ressources de l’UE. L’effet de cette fonction de filtre est que les Etats membres perçoivent les ressources qui vont au budget communautaire comme quelque chose qu’ils soustraient à leurs propres budgets nationaux. Ceci est une erreur ; il n’y a aucune fédération au monde où les taxes fédérales passent par les Etats (USA), ou les Provinces (Canada) ou les Länders (Allemagne), comme c’est le cas dans l’UE. Si on avait une taxe carbone européenne ou une taxe sur les institutions financières, comme on en parle actuellement, il n’y a aucune raison pour que ces taxes, qui seraient d’ailleurs très bien comprises par l’opinion publique européenne, soient d’abord attribuées aux budgets nationaux et ensuite transférées des budgets nationaux au budget de l’UE.

Je suis bien conscient que ce que je propose ici peut paraitre très ambitieux ou même utopique; cependant, je considère que continuer à poursuivre une notion de la gouvernance économique qui consiste à attribuer à l’UE un rôle de coordinateur de politiques nationales est une utopie encore plus grande que celle de bâtir une capacité de l’UE d’opérer comme acteur en soi.

Encore une fois, dans les états fédéraux que nous connaissons, la fédération n’a pas un pouvoir de coordination et les membres de ces fédérations ne tolèreraient pas d’être coordonnés par l’Etat fédéral. Si le Président Obama proposait que le gouvernement fédéral coordonne l’action des gouverneurs des Etats, il y aurait une révolte. On considère en Europe comme trop ambitieux le développement d’une capacité d’action propre à l’UE et en même temps on poursuit un rêve encore moins réaliste qui est celui de coordonner l’action des Etats membres.

Source : Notre Europe.


> Pourquoi voter Martine Aubry le 16 octobre ?

13 octobre 2011

Avec Martine Aubry, le sérieux et les idées passeront toujours devant les postures et les positionnements ; l’exemplarité et le respect de l’éthique seront une exigence permanente. Les es intérêts des Françaises et des Français seront la priorité. Après cinq ans de régime Fouquet’s au service d’intérêts privés, la politique renouera avec le service de l’intérêt général. Face à la crise financière, Martine Aubry porte le projet d’un autre partage des richesses, qui rétablisse la justice et relance le pouvoir d’achat des jeunes, des salariés, des retraités. Il faudra faire des efforts pour rétablir les finances publiques plombées par la droite, mais ces efforts seront justement répartis et ils pèseront d’abord sur les responsables de la crise.

Pour les salaires, Martine Aubry s’engage à convoquer chaque année une conférence salariale avec les partenaires sociaux afin d’engager une autre répartition des richesses dans notre pays. Il faudra redonner la priorité aux salaires, notamment les plus bas. Sur le SMIC, elle prend un l’engagement d’un coup de pouce chaque année. Le SMIC ne peut augmenter deux fois moins que la croissance comme c’est le cas depuis 2007.

Martine Aubry s’engage pour l’égalité femmes – hommes : sa première loi sera une loi sur l’égalité professionnelle pour en finir avec les 27% de différence de salaire entre femmes et hommes. Elle engagera un plan pour la petite enfance afin d’ouvrir 500 000 places d’accueil supplémentaires, notamment en crèche. Elle agira pour réduire la précarité des femmes dans le monde du travail : temps partiels, CDD, bas salaires, petites retraites.

Sur les licenciements, elle propose une action en amont, pour éviter que les grands groupes n’organisent la fermeture et le démantèlement de sites : c’est la possibilité pour les salariés de saisir le juge, avant qu’il ne soit trop tard, pour faire cesser ces pratiques, le cas échéant par la mise sous tutelle provisoire de l’entreprise par un administrateur judiciaire. Cela existe en cas de conflit entre les actionnaires, il faudra l’étendre à des conflits entre salariés et actionnaires.

– Sur le non-cumul, Martine Aubry prend des engagements clairs : l’application immédiate dès le renouvellement législatif. Il ne peut être question d’attendre une hypothétique loi s’appliquant au mieux en 2014.

– Martine Aubry s’engage pour que l’horizon, à terme, soit une sortie du nucléaire pour notre pays. Il faut donc dès maintenant entrer dans la transition énergétique. Le nucléaire ne doit être considéré comme une énergie d’avenir.

Sur l’éducation, Martine Aubry a travaillé pendant 2 ans avec les syndicats d’enseignants et les associations de parents d’élèves. Elle s’engage à la fois à recréer des postes là où c’est nécessaire, notamment en primaire et dans les zones d’éducation prioritaire. Mais elle ne limite pas son ambition éducative à la création de postes : il faudra recréer une véritable formation des enseignants, engager une revalorisation de leur métier pour permettre une adaptation des rythmes scolaires, rénover les locaux, développer des partenariats avec le monde culturel et sportif, dégager des moyens pour des projets qui font réussir tous les élèves…

Sur la politique familiale, elle est la seule à proposer une vraie mesure de justice : que les aides (allocations familiales et effets du quotient familial) soient les mêmes pour chaque enfant. Elle s’engage également pour la création d’une allocation d’étude pour permettre aux étudiants de vivre correctement pendant leurs études.

Sur l’emploi des jeunes, la solution la plus efficace, celle qui a fait ses preuves, celle qui prépare l’avenir, notamment la transition écologique de notre pays, ce sont les 300 000 emplois d’avenir. C’est une proposition qui permettra de faire reculer le chômage, à l’inverse d’un nouveau dispositif d’exonérations de cotisations sociales contre embauche, solution déjà expérimentée et qui n’a jamais fait ses preuves.

– Face à la crise de l’autorité et du vivre ensemble, Martine Aubry a mis la sécurité au cœur de son projet après dix ans d’échec de N. Sarkozy. Mais elle a aussi fait de la relance démocratique la méthode pour rassembler les Français : indépendance de la justice, respect des contrepouvoirs, pluralisme des médias, exécutif respectueux du Parlement, confiance retrouvée dans la capacité d’initiative des collectivités territoriales, limitation du cumul des mandats, introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives, droit de vote des étrangers aux élections locales, etc.

La candidature de Martine Aubry, c’est l’acte d’une femme qui a consacré sa vie à l’action au service des Français. Être candidate à la présidence de la République, c’est le prolongement de ce parcours, de cet engagement de toujours. Si elle veut aujourd’hui accéder à l’Elysée, c’est parce que c’est là que se prennent les décisions et que se trouvent les leviers. Sa capacité à présider est le résultat d’une vie au service de la France. Martine Aubry, c’est un ancrage local qui lui permet de comprendre les préoccupations du quotidien. Martine Aubry, c’est une capacité de rassembler dont elle a fait preuve dans toutes ses fonctions. Elle a réussi à faire redémarrer le Parti socialiste en remettant les idées au cœur du projet socialiste.

Pour toutes ces raisons, elle est la mieux à même de faire gagner la gauche.

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